Hier.
26 du mois de février. An de grâce, 2007. Normandie. Eure.
Dans l'après-midi, 17 heures, heure française. 21 heures 30, heure madrassienne.
Les deux pieds d'un gigantesque arc en ciel se sont posés sur la campagne normande. Toutes les couleurs étaient visibles. La pigmentation violette était particulièrement intense. Comme si le Peintre des nuées disait : voici le portique de l'amitié que je pose en plein ciel. Un pied est ici, l'autre en Inde. Je donne toutes les couleurs à tous. Mais vois, la teinte violette, si profonde, est réservée à l'action de ce jour : vrombissant à 10 000 mètres d'altitude, soudain, un avion est apparu. Instantanément, cher lecteur, j'ai pensé à toi. Mes yeux se sont embrumés de larmes. Vue d'un certain angle, la petite atmosphère qui entoure mes globes oculaires, a dû, elle-aussi, projeter un arc-en-ciel.
Le 27, ce matin. 9h25. 13h55, là où tu me lis.
Un message de toi! Quelle joie! A haute voix, je l'ai lu à toute la maisonnée. Grâce à tes mots, nous t'avons tous très bien visualisé, marchant au milieu de cette Inde t'arrivant d'un coup, par ses odeurs et ses bruits. Et ce taxi! Un chauffeur nous emmène à notre logement, zigzaguant comme un fou sur la
route, klaxonnant sans arrêt, musique bollywoodienne à fond à l'arrière. J'ai le sentiment, qu'à lui seul, ce conducteur, a été le faire part de bienvenu, le welcome to India, que l'immense pays t'a envoyé. Nous embrassons tous très fort le Voyageur dont nous sommes heureux et fiers d'être les amis.
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2 commentaires:
Cher Life-Boat,
Merci pour ce message qui m'a fait chaud au coeur. Il m'est arrivé aujourd'hui une petite anecdote que je désire te raconter.
En arrivant à l'aéroport de Chennai, je me suis rendu compte que la date d'expiration de mon visa était le 30 avril. Normalement, tous les visas sont délivrés pour 6 mois, et elle aurait donc dû être le 31 juillet. J'ai vérifié sur le visa de mon camarade de voyage, qu'il avait demandé en même temps que moi au consulat, sur la même lettre d'invitation de notre institut d'accueil, et sur le sien, pas de problème: 31 juillet. Arrivé ici, je me suis rapidement renseigné, et je me suis rendu cette après-midi au Foreign Visitor Office pour régler ce problème au plus vite, ma date de retour prévue étant le 15 mai. Arrivé là-bas, j'explique que je suis sur un visa d'études, qu'il a dû y avoir une erreur au consulat, et je demande si je peux prolonger un peu, quitte à prendre un visa de touriste. Et là, le responsable indien en face de moi m'explique que ce n'est pas possible, regardez, là il y a un X dans la case "Visa Type", ce n'est pas un visa d'étudiant, sur lequel il y aurait eu un "S", mais un visa de résident! Je suis un peu héberlué. Comment le consulat at-il pu me donner un tel visa? Sur un tel visa, je suppose que la période de 3 mois au lieu de 6 est supposée être suffisante pour accomplir les formalités d'immigration nécessaires en Inde. Bref, il comprend mon problème et m'apprend qu'il n'y a pas de problème: quoi qu'il en soit, je pourrai obtenir une extension d'un mois sans difficulté, mais il faudra que je revienne à partir du 15 avril: maintenant il est trop tôt.
J'y vois là un signe supplémentaire de l'accueil indien dont tu parlais dans ton post: me considérer comme un résident! Voilà qui est fort... Je dois dire que les indiens sont très sympathiques, ouverts à la discussion bien que souvent dans un anglais très approximatif pour les moins éduqués, et très durs en affaire: ça y va fort en marchandage.Cependant, les différences culturelles sont là, et il y a toujours une grande part de réserve. C'est à explorer...
Je t'embrasse,
Le voyageur indien.
Cette histoire de visa est fascinante. Cela ne m'étonne pas, cher voyageur indien. Quelque chose, qui voyage en ta compagnie, est décidé à prendre racine en Inde. N'oublie pas que tu voyages avec un précieux livre...
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